Le premier usage connu du mot cloud pour l’informatique date de novembre 1996 par feu la société « Compaq »… Le sens qu’il en a aujourd’hui a pris naissance en 2008…(merci AWS)
Le « cloud computing » est avant tout une offre de services, une manière de consommer la ressource informatique pour une entreprise ou un utilisateur.
Le « National Institute of Standards and Technology » propose une description dont on s’accorde à dire qu’elle caractérise bien une offre de cloud computing : à savoir
Le « cloud computing » est adressable par l’utilisateur lui-même qui est totalement autonome sur le déploiement de la solution choisie et son usage. Derrière ce point se cachent l’automatisation et l’industrialisation de l’architecture technique.
Le « cloud computing » est adressable depuis plusieurs points via plusieurs périphériques. Derrière ce fait se cachent les interconnexions de l’ensemble des datacentres d’un provider et la capacité du cloud à fournir des services à très hautes disponibilités.
Le « cloud computing » repose sur des équipements partagés entre plusieurs clients ou la segmentation est assurée par des composants logiciels. Même si vous louez des serveurs "bare-metal", vous exploitez tout de même un réseau d’accès commun à d’autres personnes. Derrière ce point se cache le modèle économique du cloud pour les providers : plus ils peuvent mutualiser leur architecture, plus ils gagnent de l’argent.
Le « cloud computing » ne doit pas afficher de limites techniques atteignables par ses clients. Si l’on a besoin de plus, alors on peut avoir plus, si l’on a besoin de moins alors on peut supprimer de la ressource…Précision importante, cette élasticité doit être immédiate ! (Oubliez les providers qui vous proposent une VM en 45 min.) Derrière ce point se cache le modèle économique de l’utilisateur du cloud. Vous payez ce que vous consommez réellement. (Passage du modèle CAPEX vers OPEX pour les experts financiers…)
Le cloud computing doit pouvoir afficher de façon claire et précise la consommation des ressources qui sont exploitées par le client. Derrière ce point se cache l’un des challenges les plus difficiles : comprendre les offres et les modèles de facturation pour suivre le bon usage de son cloud et choisir les meilleures options, au bon moment, compatibles avec son besoin et ses usages.
Pour simplifier « le cloud computing » c’est l’évolution logique de la virtualisation, c’est pousser au maximum le principe de masquage de la couche physique des composants informatiques. Vous consommez du « compute », du « storage » et du « Network » comme vous consommez de l’électricité. Plus d’achat de matériel, juste des factures mensuelles en lien avec votre consommation. Mais attention, s’il est relativement simple de choisir une offre pour son électricité, ce n’est pas la même chose pour du cloud : IaaS ? SaaS ? PaaS ? Public ? Privée ? Serverless ?....N’espérez pas vous débarrasser de vos équipes techniques et vous contenter d’une seule offre… les métiers évoluent, mais les besoins d’expertises restent. Ceux qui considèrent le cloud computing comme un simple moyen de baisser ses charges et faire avec une seule personne ce qu’elle faisait avec 5 c’est prendre des risques (et se tromper). L’objectif c’est de faire mieux et différemment avec les 5 : en clair innover et accélérer son développement. La vraie magie du cloud ce n’est pas le prix (les coûts peuvent d’ailleurs exploser sans gestion adaptée), c’est l’agilité offerte et la capacité pour les entreprises de se recentrer sur ce qui fait leur valeur : leurs métiers !
N’espérez pas que le cloud computing efface les besoins techniques…ce n’est juste plus les mêmes …d’où la nécessité absolue de faire rentrer vos RH dans la boucle pour tout projet cloud ! Le plus dur ce n’est pas de créer un compte chez AWS, Azure, Google, OVH…c’est revoir toute son organisation pour tirer parti réellement des avantages du cloud.